GNB – Gestion, naturalité et biodiversité : développements méthodologiques et étude de la biodiversité des forêts exploitées et non-exploitées

GNB – Gestion, naturalité et biodiversité : développements méthodologiques et étude de la biodiversité des forêts exploitées et non-exploitées

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Coordinateur : Frédéric Gosselin (IRSTEA Nogent)

Partenaires :
CEMAGREF Grenoble,
UMR Tetis,
Réserves naturelles de France,
UMR Dynafor.

Mots clés :
Biodiversité forestière, régime de perturbation, trouées forestières, degré de naturalité, mesure de la biodiversité, indicateur de biodiversité, modèles statistiques bayésiens, télédétection, photogrammétrie, approches orientées objet.

Voir colloque final 2014  Voir séminaire multi-sites 2014  Voir atelier multi-taxonomie 2013  Voir séminaire intermédiaire 2012  Voir séminaire lancement 2011

L’extension raisonnée du réseau de réserves fait partie des mesures adoptées par la Stratégie Nationale pour la Biodiversité pour améliorer la biodiversité forestière métropolitaine française. Ce choix de gestion apparaît judicieux car la littérature scientifique souligne que la non-exploitation est un des axes qui favoriserait une partie de la biodiversité forestière menacée par la gestion forestière traditionnelle. Néanmoins, en France notamment, les connaissances qui sous-tendent ce choix font défaut. Cette orientation de gestion rejoint ainsi les nombreuses politiques concernant la biodiversité qui sont mises en œuvre sur la base de concepts ou d’idées consensuelles, mais dont le fondement empirique est mince et l’efficacité pratique peu connue (Sutherland et al. 2004).
Aussi, le premier objectif du projet « Gestion forestière, Naturalité et Biodiversité » (GNB) est de quantifier et de mieux comprendre la réponse de 7 groupes taxinomiques à l’arrêt de l’exploitation forestière dans plusieurs massifs forestiers Français, et de la confronter à une analyse de la littérature scientifique mondiale. L’analyse de la bibliographie mondiale sur la question, nous permettra de préciser, notamment sur le plan quantitatif, les premiers résultats publiés à partir de la bibliographie européenne (Paillet et al., 2010) ; elle permettra par ailleurs de définir les hypothèses les plus prometteuses expliquant le lien entre arrêt de l’exploitation et biodiversité – notamment des hypothèses relatives au régime des perturbations. C’est sur ces hypothèses que sera basée la première partie des analyses des données récoltées sur le terrain.
Le second objectif du projet GNB est de tester des indicateurs indirects de biodiversité sur un gradient étendu d’intensité de gestion. La seconde partie des analyses des données sera ainsi fondée sur la comparaison de différents modèles écologiques explicatifs de la biodiversité, associés soit à la problématique « arrêt de l’exploitation », soit à des indicateurs de gestion durable actuellement utilisés ou en cours de développement.
Le troisième objectif du projet est d’ordre méthodologique : nous effectuerons des tests de protocoles et des développements statistiques utiles non seulement pour ce projet mais de manière plus générale pour l’analyse de ce type de données en écologie ou pour les besoins des gestionnaires. Nous testerons notamment l’effet observateur sur les protocoles de relevés mycologiques et bryologiques et sur le relevé d’Indice de Biodiversité Potentielle (Larrieu and Gonin 2008). Nous développerons un protocole de caractérisation des perturbations de la canopée forestière permettant de quantifier le régime de perturbations de la canopée passé. Nous améliorerons les méthodes statistiques d’analyses de données de biodiversité (données en présence-absence ou données de comptage) en modélisant l’autocorrélation spatiale. Ces méthodes devraient permettre de mieux prendre en compte le problème de pseudo-réplication (Hurlbert 1984) typique des études sur le sujet, caractérisées par des placettes moins dispersées dans l’espace dans les forêts non-exploitées qu’en forêts exploitées.
Nos résultats seront non seulement des résultats supplémentaires sur une question peu abordée en Europe tempérée occidentale, mais aussi parmi les seuls résultats sur le sujet abordant la question sur plusieurs massifs, avec un contrôle stationnel et des modèles statistiques quantitatifs adaptés aux types de données recueillies.

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