IMPREBIO – Impact de l’intensité des prélèvements forestiers sur la biodiversité (IMPREBIO)

IMPREBIO – Impact de l’intensité des prélèvements forestiers sur la biodiversité (IMPREBIO)

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Coordinateur : Philippe Balandier (INRA – IRSTEA).

Partenaires :
Université de Rouen (Ecodiv),
INRA (Lerfob),
ONF,
Université d’Aix-Marseille (IMEP).

Mots clés :
Itinéraire sylvicole, biodiversité, éclaircie, lumière, eau, faune, flore, invertébré, modélisation.

Voir colloque final 2014  Voir séminaire multi-sites 2014  Voir atelier multi-taxonomie 2013  Voir séminaire intermédiaire 2012  Voir séminaire lancement 2011

Produire plus tout en préservant mieux la biodiversité est un objectif du Plan Forestier National et du Grenelle de l’Environnement. Plus largement l’augmentation des prélèvements de bois en forêt est souhaitée à l’échelle européenne. Par ailleurs, dans le cadre des changements climatiques, de nombreuses recommandations sont faites pour réduire le nombre d’arbres sur pied des peuplements afin de réduire la consommation en eau et ainsi mieux faire face aux sécheresses récurrentes que subissent nos écosystèmes. Toutes ces mesures vont dans le sens d’une augmentation des prélèvements de bois en forêt.
Les conséquences de ces changements de pratique en termes de biodiversité n’ont toutefois pas fait l’objet de recherches approfondies, tant au niveau national qu’international. Les recherches sont tout au mieux fragmentaires, n’étudiant souvent qu’un seul compartiment de la diversité (la flore) et sur des dispositifs peu ou mal contrôlés. En réduisant le nombre d’arbres, le forestier augmente les ressources, notamment en eau et lumière, ce qui provoque en retour une augmentation de la biomasse végétale du sous-bois, avec des réactions possibles sur les autres compartiments de l’écosystème, insectes, gastéropodes, faune du sol. Comment et en quoi ces changements ont des répercussions sur la diversité de l’ensemble est une question en débat. Nous nous proposons de l’aborder via des réseaux multi-sites de parcelles expérimentales, le GIS « coopérative de données sur la croissance des peuplements forestiers » et le réseau « chêne » du LERFOB, qui testent différents scénarios d’intensité d’éclaircie de façon contrôlée.
Cette étude a donc pour objectif d’étudier les conséquences de l’intensification des prélèvements de bois en forêt sur différents compartiments de la biodiversité en futaie régulière de chêne et d’en modéliser la réponse en fonction des caractéristiques du peuplement, du climat lumineux, de la disponibilité en eau et de la température, afin d’en généraliser les résultats. Les essences choisies (chênes sessile et pédonculé) sont largement répandues en Europe et les résultats pourront donc avoir une plus grande portée que la simple échelle nationale.
Plus spécifiquement il s’agit de mesurer et mettre en évidence les variations des communautés végétales (flore vasculaire, bryophytes dont les épiphytes), d’insectes, de la faune du sol et des gastéropodes sur une gamme de scénarios sylvicoles très contrastés et parfaitement contrôlés. En parallèle, la variation des facteurs du milieu, lumière, eau et température sera mesurée afin d’établir un lien fonctionnel entre observations de diversité et pratiques sylvicoles. Ce lien sera finalement modélisé pour généraliser les résultats obtenus et afin d’obtenir un outil de prédiction de l’impact des prélèvements sur la biodiversité.
Outre cet outil de simulation, les résultats seront valorisés via des supports scientifiques et techniques (revues, site web, colloque) et par notre partenaire gestionnaire l’ONF.

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