Diversité végétale et gestion forestière en espace protégé : variabilité spatio-temporelle et application à l’étage montagnard
Diversité végétale et gestion forestière en espace protégé : variabilité spatio-temporelle et application à l’étage montagnard
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Coordinateur : Laurent Bergès (CEMAGREF – Equipe Ecosylv).
Partenaires :
Parc National des Cévennes et Réserve de Biosphère des Cévennes,
Office National des Forêts,
Centre Régional de la Propriété Forestière du Languedoc-Roussillon,
Coopérative la Forêt Privée Lozérienne et Gardoise.
L’objectif de l’étude était d’analyser l’effet de gradients sylvicoles et historiques sur la biodiversité floristique (bryophytes, ptéridophytes et phanérogames) dans un contexte de zone protégée, le massif de l’Aigoual.
68 placettes ont été échantillonnées dans 15 types de peuplements issus du croisement de trois critères sylvicoles : la durée depuis la dernière coupe d’éclaircie, la composition en essences et le stade sylvicole.
La date de la dernière éclaircie a les effets suivants :
– la richesse des bryophytes est à la fois plus élevée dans les peuplements non éclaircis depuis longtemps et dans les peuplements éclaircis très récemment ;
– la richesse et l’abondance des espèces forestières diminue avec la durée depuis la dernière coupe jusqu’à 50 ans et remonte légèrement dans les hêtraies non-exploitées depuis plus de 50 ans ; – la richesse et l’abondance des péri-forestières et des non-forestières suivent les mêmes tendances.
L’effet de la composition en essences du peuplement est le suivant :
– les bryophytes et les espèces non forestières sont à la fois plus abondants et plus diversifiés dans les sapinières-pessières que dans les hêtraies ;
– les espèces forestières sont à l’inverse plus présentes et plus diversifiées en hêtraie.
Concernant l’influence du stade sylvicole, les analyses montrent peu d’effet : seule la richesse des bryophytes varie significativement (avec un pic pour le stade gaulis).