Rôle fonctionnel de la biodiversité dans la résistance d’un écosystème forestier aux insectes ravageurs et champignons pathogènes

Rôle fonctionnel de la biodiversité dans la résistance d’un écosystème forestier aux insectes ravageurs et champignons pathogènes
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Coordinateur : Hervé Jactel (INRA).

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Rôle de la biodiversité dans la résistance d’un écosystème forestier aux insectes ravageurs
La première étape de l’étude concernant le rôle fonctionnel des îlots de biodiversité dans la résistance des monocultures de pin aux insectes ravageurs a consisté à établir la structure spatiale des niveaux d’infestation au voisinage de tros boisements de feuillus en mélange. La mise en évidence de gradients continus a semblé un bon indicateur de l’effet de régulation possible exercé par les îlots. Il conviendrait maintenant de compléter ces dispositifs, notamment en renforçant la comparaison avec un traitement témoin.
La deuxième partie du programme a été focalisée sur l’identification des espèces prédatrices des deux insectes ravageurs étudiés. Elle a permis de confirmer l’existence en Aquitaine de prédateurs connus de la cochenille du pin maritime. Pour le reste, elle n’a donné lieu qu’à des hypothèses de prédation potentielle sur D. sylvestrella ou M. feytaudi, essentiellement sur la base de corrélations statistiques entre densité de proies et densité de prédateurs. Il serait donc nécessaire de mieux préciser le statut réel de ces espèces potentielles et de poursuivre l’inventaire des ennemis naturels de ravageurs étudiés.
Le troisième partie du programme a concerné l’analyse de la répartition spatiale des espèces potentiellement prédatrices au voisinage des îlôts feuillus. Elle a pu confirmer la présence de nombreuses espèces de ce type à l’intérieur des boisements feuillus existants au sein de l’écosystème de pin maritime et révélé des modes de distribution spatiale qui ne contredisaient pas l’hypothèse d’une distribution centrifuge des prédateurs à partir de ces boisements. Il reste cependant à confirmer que les îlots de feuillus constituent effectivement des réserves de faune auxiliaire plus efficaces ou « avantageuses » que les peuplements de pin maritime.
Rôle de la biodiversité végétale dans le maintien des équilibres biologiques entre espèces de pourridiés racinaires Là encore des résultats semblent prometteurs. Dans le cas des parcelles où l’introduction de feuillus a été réalisée, l’évolution des populations d’armillaire va dans le sens d’une diversification intraspécifique pour des parcelles récemment installées et d’une diversification interspécifique pour les parcelles plus anciennement installées. Ceci se traduit par une augmentation des indices de Shannon d’année en année.
En revanche, dans le cas du maintien ou de la réintroduction de résineux les populations d’armillaire semblent ne pas se diversifier ou régresser.

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